Je consacre mon travail artistique à produire des séries d’images photographiques que j’appelle « Les organiques ».

 

Ma pratique artistique s’inscrit dans une temporalité lente dans laquelle l’aléatoire fait partie du processus créatif.

 

L’expérience esthétique commence lorsque je collecte des éléments organiques, dans la nature, dont la potentialité plastique m’interpelle.

 

De retour dans l’atelier, j’expérimente la photosensibilité du monde en utilisant deux des plus anciens procédés de photographie, le cyanotype (mélange de deux sels ferriques) et le photogramme dont je détourne la mise en oeuvre à des fins artistiques.

Dans une semi-obscurité je peins le papier avec le cyanotype puis je pose sur celui-ci, encore humide, des fragments collectés. J’expose le tout aux U.V. du soleil. Le rinçage à l’eau puis le séchage révèlent l’image finale.

 

Les traces laissées par l’ombre des fragments sur le papier façonnent mes images. 

La trace est à la fois un signe de présence et de disparition. 

Un monde imaginaire entre ciel, terre et océan se crée sous l’effet des rayons solaires et de l’eau.

 

 Ces cyanogrammes sont uniques et non reproductibles